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399 éducation littéraire y manque. Nous examinerons pour- quoi. La troisieme est complete. On ne peut pas l’analyser; tout s’y tient , tout y est excellent, hors un point, sur le- quel je vous préviendrai. Il faut absolument demander une copie de cette troisieme partie; la plupart des dis- positions qu’elle contient méritent d’étre méditées et imitées. _ Si l’on n’a pas et si l’on n’a jamais eu , en Hollande, l’idée d’une bonne education littéraire, on n’a point et on n’a jamais eu, en France, l’idée d’une bonne education universitaire. Les étudiants, parvenus aux écoles de droit, de médc- cine , etc. , étaient leurs maltres; rien ne les défendait d’eux-memes. Ils sont surveillés en Hollande , surveillés paternellement. L’obtention des grades exige une bonne conduite. De douces et sages remontrances, de la part des professeurs , de sages precautions prises par les lois , une police scolastique bien entendue, rendent les écarts ditii- ciles. Tout cela est doux, modéré; il [aut absolumeut l’a— voir entre vos mains. Je vous ai dit qu’il y avait un point ou l'on pourrait trouver a reprendre; le voici : On exige , pendant les six années que les auteurs du mémoire appellent académiques , tant de cours de toute espece, que la nomenclature seule en est elfrayante. La- ' dessus, il n’y a rien a dire au roi, si ce n’est qu’il est dou- teux que l’esprit humain put sufiire a ces études , dans tous les pays de l’Europe , en avouant toutefois que cela peut convenir a la Hollande , et en remarquant discre- tement qu’un peuple qui veut se distinguer par les let- tres, quand il n’est pas tres-ingénieux, est naturellement Dagmzeu by GOOgl€ aj