Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/400

Cette page n’a pas encore été corrigée

392 l tenir fermees. Elle introduit dans l’education une foule i d’essais capricieux, et fait incessamment tenter des ex- periences deplorables, en ce que, lorsqu’elles n’ont pas une grande utilite , el les ont le grave inconvenient d’in· 1 terrompre le respect pour l’antiquite; elle entlamme l’am· · bition et attiedit le veritable zele; elle ete a la mediocrite sa modestie, car il n’est point d’homme mediocre qui ne puisse imaginer un changement a l’alpbabet, et plus il sera mediocre, plus il tiendra a honneur et a gloire de le tenter : les exemples surabondent. Enfin, pour se faire valoir et se distinguer dans une mission qui leur est si imprudemment donnee, chaque inspecteur doit sans cesse avoir l’espi=it teudu, en lui ou hors de lui, vers quelque novum organum qui puisse le recommander; la vanite est en travail et le bon sens dans l’inaction. Les professeurs proposent, et le roi approuve que, sans deranger les etudes, on introduise un travail manuel dans les ecoles elementaires, parce que les enfants qui les coms i posent ne peuvent pas avoir l’esprit occupe pendant toute la duree des classes. Il y aurait sans doute quelque utilite it cette mesure; mais il est douteux qu’on trouve un grand nombre de travaux sedentaires qui conviennent aux hom- mes, et par consequent aux jeunes garigons. Ne serait-il pas ridicule, par exemple, de leur persmettre de tricoter ou de filer? et si l’habitude de l’oisivete est a craindre, • n’est-il pas utile d’habituer l’homme, des l’enfance, a se tenir dans l’ordre et dans le repos en meme temps? Je brise la. Encore un mot, cependant. Vous avez vu queces bons professeurs etaient plus hardis que le roi, et mieux intena tionnes que le ministre, sur ce qui interesse la religion. lls veulent qu’on en parle, ou du moins qu’on la pratis e Digiiizcc by Gccgle