368 Je vous ecris d’lssy, ou je suis en famille depuis huit jours. Vous savez ou est Issy. Mon frere y a une petite maison, et parce qu’elle est placee hors de Vaugirard, il s’y croit e. la eampagne. Nous techons de le croi1·e aussi. Voisin de Fleury et de madame de Pastoret, j’ai ete la voir, il y a huit jours. Elle m’avait donne de vos nouvel- les; de sorte que celles que j’ai reques de votre santé ont continue it me faire plaisir, sans me surprendre. Une autre fois je vous parlerai de vous et de moi; la re- lation m’a assomme. Mais je me suis consacre e. mourir au service de toutes vos curiosités. Malheureusement je n’aurai plus de nouvelles e. vous donner; je ne saurai plus rien, et ne pourrai par consequent vous étre bon it rien. Soyez sure, au moins., que rien ne m’interessera au- tant que d’apprendre que vous continuez a vous porter mieux, et que vous songez a me le dire. Mon frere va mal, · lui. Son ancien mal l’arepris , et rien ne l’a jusqu’ici sou- » lage, que Zimmermann, sur la solitude : c’est un reme- de qu'il vous doit. Il y a pres d’un mois, que je n’ai vu M. Mole. J’ai su qu'il etait venu deux fois depuis huit jours; mais il y en a neuf que je suis absent. J ’ai lu madame Cottin. Je vous passe, a vous, votre gout pour elle, parce que, si vous aimez ses mauvais romans , c’est par simple reconnaissance du plaisir que vous y trou- vez, ce qui est juste et meme delicat. Vous n’en faites point pour cela, comme quelques autres lectrices, une grande | femme et un genie. Son dernier ouvrage m’a paru irré- _ prochable, et voila tout. C’est un eloge qu’au reste elle a merite pour la premiere fois. Mais, bons dieuxl pourquoi me faites-vous vous parler de madame Cottin? Je n’ai pas meme le temps de vous I O Digiiized by Gccgle
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