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356 tures, dernier aspect sous Iequel j’avais d’abord voulu Ia considérer uniquement. Me voila donc, depuis trois semaines, occupé des trois premiers points. J ’ai médité la-dessus une dizaine delet- tres, courtes et vives. Je prepare mes fils; mais je ne sais cc qui en arrivera, car le plaisir commence a se passer, par trop d’ardeur qui survient. En tous cas, je n’aurai pas perdu ma peine pour moi. Ie n’avais compté vous écrire qu’un mot; vous pouvez le voir a mon papier. Malgré moi, je suis entré dans un bavardage que j’ai voulu mener jusqu’a sa fin. La voila; mais soyez sur que j’étais si mal dispose, et que j’ai telle- ment écrit contre nature, qu’apres avoir fermé ma lettre, ‘ je vais tomber d’épuisement sur mon papier. Bonjour. XLVIII. Villeneuve-sur-Yonne , 19 avril {805. I A M. Molé , d Paris. E J’ai lu le livre que vous m’avez envoyé. Cela est dé- testable, non pas comme mauvais, mais comme imparfait. i Omnis corruptio optimi, pcssima. Je ne reprocherai pas au style de n’étre convenable ni au sujet, ni a la place i que cet écrit doit occuper; mais je l’accuserai du pire de tous les défauts, de n’étre pas d’accord avec lui—méme. , Des quasi-platitudes et des quasi-alfectations le bigarrent presque partout. Je n’y vois nulle part les exactitudes du { soin, ni les excuses de la négligence. L’opuscule n’a pas été mieux concu qu’il n’est exécuté, et il me semble que i l’auteur ne s’est pas fait une idée nette et complete de son personnage. i Quand il parle de Rollin , comme on le connait, il en i _| " i Digiiized by Gccgle I