355 sien. Ses defauts sont cent fois pires que ceux dos philo- sophes, contre lesquels ces messieurs orient tant. Ceux-la, an moins, faisaient mal avec le mal ; oelni—ci fait mal avec · le bien, ce qui est horrible. Dites tout cela de ma part a Chateaubriand, it qui j’en dirai bien d’autres, eta qui je ne pardonnerai jamais de m’avoir appris l’orthographe du nom de M. Delalot, que j’appelais dc Dclaleau. J ’arrive a ma derniere occupation. Celle-ci a quelque importance. Il s’agit de lettres sur la question proposée par l’Institut : le xvm• siecle et sa littérature. J’avais d’abord voulu esquiver ce que le snjet a de trop remnant et de trop pénible pour moi, en noyant ma ma- tiere dans nn grand espace. Je considérais le xvm• sie- cle, au bout de tous ceux qui l’ont précédé, dans la litté- rature francaise , c’est-a·dire que je ne voyais en lui que la langue et l’esprit francais, parvenus an point on il les a mis, et considérés dans leur cours. Je prenais done la langue (elle naquit sous les Capé- tiens ), et je la conduisais, de livre en livre , et de siecle _ en siecle, jusqu’a nos jours. Des citations nouvelles, piquantes, ntiles, me reposaient et m’aidaient a faire ma route légerement. Cela serait, je vous assure, une charmante besogne a faire. Mais voici ce qui s’est trouvé sur mon chemin, et en remnant le su- jet. C’est que cette chose-la n'est que la quatrieme qu’il - faille faire; c’est qu’avant d’y venir, il faut se rendre le coeur net et contenter le lecteur sur tout le reste. L’état de la littérature vent dire, en effet, quatre choses : l° son caractere, par son esprit particnlier; 2** ses traits, en quelque sorte, par ses principaux autenrs; 3° son sort, ou la condition dont elle jouit dans le monde; eniin sa place , ou le rang qu’elle occupe parmi nos autres littéra- Digiiizeu by Gccgle
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