3L3 _ deux mais. Il‘= a résisté jusqu’ici- a tous les regimes , au mien , qui n’a pu le changer , auvatre qui l’a aggravé. J’ai pris le parti désespéré de livrerle mal A son propre caurs, en écartantseulement ae qui pourrait le oontrarier en son chemin. Je m'abandonne au temps tout seul, au temps taut pur. Décidément, pendant quelques jaurs, je I vais vivre d’air et d’un peu de liquide ;.car, apres tant l d"essais, je vais qu’il faut renancer a me naurrir, si je veux guérir, et surtout si je veux avair des sentiments et des pensées. Il y a an mains cinquante jaurs que je n’a- . vale rien d’un peu salide, qui ne me rende stupide oom- plétement. Le travail de mon estamac m'ote la sens et la me- maire; man crayon se repose , et mes petits cahiers , qui ne m’avaient jamais quitté, restent dans un tiroir. Je n’ai plus aucun besain do les mettre sur ma table de nuit au dans ma pache. Je ris dans la journée , mais sans plaisir, comme un nigaud; ma parole meme est- l liée , et les mats dant j’ai besoin me fuient. Personne ne s’en apercoit autant que moi -, parce que je paie de mine. Je n’ai point de ces aooablements extérieurs , qui- m’ant quelquefois tant abattu; point d’impossibilité de parler, paint de faiblesse dans la voix. Je fais mes pra- meuades sans fatigue; j’ai. l’ueil et les manieres assez- vives, le pied bon, et point mauvais visaga. Je parais fart, je parais gai; le changement est taut dans le de- dans. La est le vide, le néant: j'ai le cceur et l’esprit perclus. Cette ame ain ,.. dans le temps de nies dépéris- sements anoiens , et. dans mes arises les plus accablan- tes , se faisaient des oireulatians si rapides , est sans action , sans mouvement; elle dart perpetuellement, les yeux. auverts. Cette inanimatian mbte jusqu’a la farce , I
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