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` 330 I peux; ainsi je n’aurai rien perdu , parce que ce qui sera inutile , pour mon usage , servii·a du moins a mon of- frande. XL'.

  • A M. de Chénedollé , d Vire (1).

Villeneuve-sur-Yonne , 2 janvier 1804; I Mon frere nousjapprend que vous avez écrit a madame de Vintimille , ii que la mort de madame de Beaumont s’était fait sentir a vous au milieu des plus violents cha- grins et des plus grandes pertes. » Que vous est-il done < arrivé ? I Soyez sur que personne au monde ne s’intéressera ja- mais plus vivement et plus constamment que {moi a tout ce qui pourra intéresser votre bonheur. Je n’ai regu cet été, et a mon grand regret en ce temps·— la, qu’une seule de vos lettres. Ce fatal voyage de Home l et le désir d’y mettre obstacle absorbaient toutes mes | pensées et occupaient toutes mes forces , au moment ou ' il aurait fallu vous répondre. Tous les courriers qui vin- E rent de ce pays·la, a compter de ce moment, m’apporte- ' rent d’autres soucis, d’autres occupations. Vous savez les événements, et sans doute vous m’excusez. Les craintes ne m’avaient pas moins accablé que le malheur. Je ne vous dirai rien de ma douleur. Elle n’est point extravagante, mais elle sera éteruelle. Quelle place cette (1) Cette lettre et celles qu’on trouvera plus loin, et qui sont adres- sées a la meme personne, ont été publiées récemment, avec quel- · ques autres, par M. de Sainte—Beuve , dans une intéressante étude · sur M. de Chénedollé (Revue des Deux-Mendes, 1¢* et 15 juin 1849 ). Nous avous du choisir seulement les plus remarquablcs. — Digiiizeo by Qccgle