pendent la question, ct, tranchant par une transaction ce qu’elle a de plus important, alles placcnt les contendants hors du besoin de disputer; eniin ellcs suliisent it votre ouvrage. Dites ce mot, et sur le reste ne décidez ricn. ‘ Vous vous contenterez et vous contenterez les autres; c‘est un grand point, meme pour la vérité.
En général, j’ai remarqué dans votre métaphysique un ’ caractere conciliant et peu exclusif. Je vous le dis a sa grande Iouange, car, au fond, ces vérités élevées resscm- blent un peu aux nuages, oi1 l’on peut trouver, suivant la maniere dont on les envisage, des figures de toute espece. L’essentiel est de ne pas se tromper sur leur existence . et d’y déméler ce qui est réel pour nos besoins , aban- donnant le reste a sa propre fantaisie et a celle d’autrui. Seulement, il n’est pas sans grande importance d’imagi- ner et de trouver, dans ces vapeurs , des apparences qui y fixent notre attention , et y appellent celle d’autrui. Cela les fait découvrir et observer, occupation qui, en réglant notre esprit et ses dispositions, regle la vie a beaucoup d’égards.
Voila une comparaison qui n’est pas trop bonne. Celle- ci vaudrait mieux, si elle était bien exprimée; tirez—en ce que vous pourrez. Le ciel, voyant qu’il y avait beaucoup de vérités que, par notre nature, nous ne pouvions pas connaitre, et que notre intérét cependant était de ne pas ignorer, a eu pitié de nous, et nous a accordé la faculté de les imaginer. Il nous en a donné des especes de notions creuses,oi1 chacun peut placer le sens qu’il veut. Par la, les esprits enfants, les esprits femmes et les esprits hommes, les esprits malades et les sains , les faibles et les forts, y prennent part, en les ajustant a eux-mémes. Que si quclqu’un pouvait leur apprcndre ai imaginer