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293 les Opuscules de Fleury, en cinq volumes, que j’ai a moi,. et ses Discours sur l’histoire ecclésiastique, que j’ai_ aussi, auraient pu remplacer, tres-utilement pour lui , son His- toire des moines , son Montfaucon , son d’Héricourt et la grande Histoire ecclésiastique de Fleury lui-meme. Ce bon et sage abbé Fleury a une érudition qui est de l’eau toute pure , toute claire et beaucoup plus limpide que les textes mémes , qu’il indique d’ailleurs presque a chaque ligne, et qu’on peut consulter a son loisir, apres avoir opéré sur sa parole avec toute la sécurité possible. C’est un excellent homme et un excellent auteur. Je le lis ou je le regarde , lorsque je veux me mettre en har- monic littéraire avec moi-meme. Aucun esprit n'eut ja- mais autant de repos dans l’action que eelui-la. Je veux que vous ayez a vous ceux de ses ouvrages que je viens de nommer, et qui sont plus siens que son histoire , ou il n’a pas eu assez le temps de digérer et d’abréger les textes. Il y a la de la graisse, des os et de la peau; dans ses opuscules , il n’ y a que du suc , mais un suc par- fait, ou rien n’est dénaturé. Je veux done que vous les ayez , dussiez —vous ne faire de sa doctrine que ce que j’en ai fait jusqu’ici : vous contenter d’en contempler le cours et d’en respirer la vapeur. En attendant, je les of- fre a M. de Chateaubriand , et je suis bien faché de ne lui avoir pas plus tot donné le sage conseil de se conten- ter de ce livre pour toute son antiquité chrétienne. Cela lui eut épargné bien du temps , et facilité bien de l’in- struction. Quant aux sauvages , qui sont l’antiquité mo- derne, les jésuites en sont seuls la loi et les prophetes, et je suis bien faché que ce que je puis lui olfrir en ce - genre ne puisse pas lui suflire. _ Dites·lui , au surplus, qu’il en fait trop; que le public