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J’ai rendu compte a M. de Chateaubriand de tout ce qui le concernait. Portez—vous bien ct venez. P. S . Kant, au surplus , est grand partisan de la perfectibilité , et je suis sur qu’il regarde la revolution de France comme le plus heureux événement qu’ait pu compter l'espèce humaine.

Sa morale m’a pam plus neuve et plus belle que sa métaphysique; mais je verrai.

Le Salon est détestable.

XXIX.

Villeneuve-sur-Yonne, 12 septembre 1801.

A madame de Beaumont, à Savigny.

Je n’ai pas encore a moi l’Histoire ecclésiastique; mais Fontanes en a une tres-complete et assez joliment conditionnée , qu’il préte d’autant plus volontiers qu’il cherche a s’en défaire : elle est in-42 , et il veut l’édition in·4°. Notre abbé a, de celle-ci, les vingt premiers volumes , c’est-a-dire , tout ce que Fleury en a écrit. Je trouverai facilement les autres par la ville. Ainsi M. de Chateaubriand ne manquera point ici de ce livre , si c’est ici qu’il veut le compulser, et il le fera venir aisément de la bibliotheque de Fontancs , s’il veut l’avoir a Savigny.

J’ai l’Histoire du Paraguay, par le pere Charlevoix : six volumes in-12. J’écris un mot a madame de Bussy, pour que M. de Chateaubriand puisse les prendre dans ma chambre , a Paris , s’il en a envie. Ils se trouvent seuls sur la plus haute tablette de l’armoire qui est pres de ma cheminée, du coté de la fenêtre.

Mon libraire Jardé m’a dit, il y a quelque temps, avoir dans son commerce l’Histoire de la nouvelle France, his-