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I I I I I I I 286 I it raissent aujour<.l`hui avec une vigucur nouvelle, pour << attaquer toutes les erreurs , et rétablir toutes les véri- ; ¤ tés dans leurs droits. La philosophic , qui serene en- I u core les derniers restes de son empire, trouve en eux I ¤ de terribles adversaires. Nourris a l’éc0le du malhcur, tr lcs uns , avec une imagination ardente et vice, nous u raménent aux vrais principes , par le charms des I ¤ peintures les plus brillantes; les autres , avec une

  • ¤ logique profonde et une instruction étendue, nous sub- I

<< jugueut par la force d’une raison victorieuse, etc., etc. » ` Vous sentez que ce que jiai souligné ne peut s’enten- [ dre que de notre ami. Olfrez a son esprit, a son talent et a son ame ce pen de justice qu’on lui a rendu en pas- sant, et qui ne peut que lui faire du bien , dans l’état I d’abattement ou le reduisent, par-ci, par-la, les rudesses de la critique. Je me suis promené hier pendant quatre heures avec Fontanes. J’ai voulu lui précher l’amour des hauteurset l‘horreur des champs de bataille. Mais il n’est pas encore assez dépouillé des chases de la bile et du sang. Beau· coup de ilegme cependant en tempérait hier la force, ‘ et il n’y a point eu d’explosion, mais un feu concentré. Je m’étais épuisé le matin a revoir eta noter le premier volume de Kant, pour le mettre en état de le juger en pleine connaissance de cause. J’avais relu, compulsé, extrait, compare, a la sueur de tout mon étre. J‘étais eu inquiétude d’avoir omis quoi que ce fut. Mon esprit en était tendu; ma mémoire et ma complaisance étaient montées an point le plus haut de l’ei¥ort. Mon homme arrive et, au premier mot que je dis, il me répond: it Phoul phoul l j’ai fait mon extrait. ——Il n’y a rien de << neul' dans tout cela, ni rien qui vaille la peine d’y pen- Dagmzeo nyGOOgl€ l