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` - are Q cnfin des tetcs de vieillards. Les amateurs de tableaux l en mettent toujours dans leur cabinet. ll faut qu’un ‘ connaisseur en livres en motte dans sa bibliotheque. J’ai froid et je vais me chaulfer; portez-vous bien. I Je vous vois oi1 vous etes avec grand plaisir. Le temps permet enfin aux gens de bien de vivre partout ou ils veulent. La terre et le ciel sont changes. Heureux ceux qui, toujours les memes, sont sortis purs de tant de crimes , et sains de tant d’aiTreux perils! VIII. Villeneuve·sur·Yonne , 24 novembre 1794. A M. dc Fontanes, d Paris. i Conseillez a votre femme d’aller a Lyon , atin qu’elle vienne nous voir. Quant a vous, il vous faudra, en - temps et lieu , hasarder un petit voyage ici pour pas- ser dix jours avec moi. Il me parait fort nécessaire que { nous nous donnions le loisir de renouveler connais· ° sauce; car il me semble que nous nous sommes un peu oublies. Je melerai volontiers mes pensees avec les votres, lorsque nous pourrons converser; mais pour vous rien écrire qui ait le sens commun , c’est a quoi vous no dcvez aucunement vous attendre. J’aime le papier blanc plus que jamais , et je ne veux plus me donner la peine d’exprimer avec soin que des choses dignes d’etre ecrites sur de la soie ou sur l’airain. Je suis menager de mon encre; mais je parle tant que l’on vcut. Je me suis - prescrit cependant deux ou trois petites reveries dont la continuite m’epuise.· Vous verrez , quelque beau jour, que j’expirerai au milieu d’une belle phrase, et plein I 1 Dagmzeu by Gccgle ` l · J