tôt et trop vite en chercher de nouvelles. Il y avait en lui de cette légèreté qui fait qu’on voit de loin, mais qu’on ne regarde rien fixement.
Condillac est plein de demi-vérités ; de sorte qu’il n’est au pouvoir de l’esprit, ni de lui refuser toute attention, ni de lui en donner une entière. C’est là ce qui le rend fatigant. On éprouve, en le lisant, une sorte de malaise et de tiraillement. La pensée est perpétuellement, avec lui, dans une fausse position.
Condillac parle beaucoup de la pensée, et la connaît assez bien ; mais il n’a pas entrevu l’âme. C’est le Saunderson de la métaphysique.
Condillac me semble substituer un cerveau artificiel et mécanique, à un cerveau vivant et naturel. Je méprise cet homme par synthèse ; ne me questionnez donc pas par analyse.
Kant paraît s’être fait à lui-même un langage