d’Homère, mais de l’Homère de madame Dacier.
Les pensées de Fénelon sont traînantes, mais aussi elles sont coulantes.
Fénelon nage, vole, opère dans un fluide ; mais il est mou ; il a plutôt des plumes que des ailes. Son mérite est d’habiter un élément pur. Dans ses préceptes, il ne parle que de véhémence, et il n’en a point. Oh ! Qu’il eût bien mieux dit, s’il eût parlé d’élévation et de délicatesse, qualités par lesquelles il excelle ! Je lui attribue de l’élévation, non qu’il se porte et qu’il se tienne jamais très-haut, mais parce qu’il ne touche presque jamais la terre.
Il est subtil, il est léger, mais d’une subtilité de nature, et non de pratique. Cet esprit demi-voilé et entrevu, … qualem primo qui surgere mense aut videt, aut vidisse putat per nubila lunam, plaît à la fois par le mystère et la clarté. Ce qui impatiente, c’est qu’on l’a loué jusqu’ici sans précision, et avec une exagération peu conforme à ses goûts, à sa manière, aux règles de sa poétique et de sa critique. Ordinairement ce