prostituent, en quelque sorte, leur malheur aux passants. Le pauvre doit avoir la modestie des jeunes vierges, qui ne parlent de leur sexe et de leurs infirmités qu’avec retenue, en secret et par nécessité.
Une femme doit avoir de la pudeur, non-seulement pour elle-même, mais pour tout son sexe, c’est-à-dire qu’elle doit être jalouse que toutes les femmes en gardent les lois, car ce qui blesse la modestie de l’une blesse la modestie de toutes. Celle qui se met nue aux yeux des hommes déshabille en quelque sorte toutes les femmes honnêtes ; en se montrant sans voiles, elle montre sans voiles toutes les autres.
Une toile d’araignée, faite de soie et de lumière, ne serait pas plus difficile à exécuter que cet ouvrage : qu’est-ce que la pudeur ?