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TITRE IV.

DE LA NATURE DES ESPRITS.


I.

C’est la nature des esprits, c’est leur lumière naturelle, et non pas leur degré de force, variable comme la santé, qui fait leur véritable prix, leur qualité, leur excellence.

II.

On mesure les esprits par leur stature ; il vaudrait mieux les estimer par leur beauté.

III.

Les esprits sont semblables aux champs : dans quelques-uns, ce qui vaut le mieux, c’est la superficie ; dans quelques autres, c’est le fonds, à une grande profondeur.

IV.

Il est des esprits meilleurs que d’autres et