Page:Josette - Contes de Noël, 1889.djvu/88

Cette page a été validée par deux contributeurs.
96
CONTES DE NOËL

grande rue, un groupe de passants l’avait séparée de sa mère. Voulant la rejoindre et courant en tous sens la pauvre mignonne se perdit.

Alors lasse et désolée, elle s’arrêta et se mit à sangloter dans son châle, murmurant tout bas l’appel qu’elle avait longtemps répété avec des cris déchirants :

— Maman ! maman ! soupirait-elle comme une invocation, tandis que son petit cœur éclatait.

Soudain, elle sentit que l’on abaissait doucement ses mains. Une grande dame, toute enveloppée de fourrures, penchée vers elle, lui demandait tendrement :

— Pourquoi pleures-tu, mon enfant ?