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CONTES DE NOËL

Lourd, usé, crotté, il semblait durci au feu, après avoir été trempé aux bourbiers des rues.

Pauvre petite ruine ! peut-être au demeurant était-elle plus à plaindre qu’à mépriser pour sa laideur…

Comme il avait dû vaillamment patauger, trottiner et courir pour être ainsi sali et morfondu, le pauvre sabot ! Mais, que venait-il faire ici ? Et pour qui réclamait-il les faveurs du petit Noël ?

Celui-ci voyait bien devant lui — sommeillant dans leurs lits respectifs — deux enfants, aussi dissemblables d’attitude et de nature que l’étaient le soulier merveille et le