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LE RÊVE D’ANTOINETTE

la voiture un grand panier qu’il emporta dans la maison.

Figurez-vous que maman y avait entassé des robes, des bas, des gâteaux, du vin, du pain, des poulets, des bonbons… Je donnai tous les miens aux petits frères, qui me faisaient rire aux larmes en les avalant tout ronds.

Je prêtai aussi ma poupée à Marie. Elle osait à peine y toucher, et disait avec admiration à la vieille aveugle :

— Oh ! grand’mère ! si tu voyais comme elle est gentille. Un vrai bébé vivant !

La pauvre grand’maman pleurait, elle… C’est drôle comme les vieilles gens pleurent toujours, même quand ils sont heureux.