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CONTES DE NOËL

petite main rougie vers les passants qui ne la regardaient pas.

Oh ! qu’ils étaient méchants !

Quand je la vis ainsi grelottante et si triste, je frissonnai moi-même sous mes flanelles.

Je fis un grand effort pour désigner la pauvrette ; mais comment remuer sous les robes pesantes qui m’entortillaient et m’emprisonnaient complètement !

J’essayai de crier, mais le bruit de la rue couvrit ma voix. D’ailleurs, nous allions très vite, et la petite mendiante disparut…

Je pleurai tout bas, et j’y pensai longtemps.

À la fin, comme j’étais bien fatiguée,