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NOËL AU PAYS

chassait leur rêve en les réveillant brutalement.

La grotte de sapins s’emplit d’ombres, et au milieu d’un vilain brouhaha, on les entraîne dehors où le vent glacé les soufflette au visage.

Sans un mot ils se laissent tasser, encapuchonner, envelopper dans les fourrures, sentant gronder en eux une sorte de mauvaise humeur rageuse qui se fond bientôt en un immense besoin de dormir.

À la maison on les sort de leur nid comme des sacs de farine — par les deux bouts.

On les déshabille, on les couche sans qu’ils en aient conscience, sans qu’ils prennent même part à ce fameux réveillon dont ils ont vu les apprêts