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LE DERNIER BIBERON

chéri n’est qu’un poupon gras et rose qui tient tout, comme une petite boule, dans la corbeille que lui font nos bras.

C’est le commencement de cet autre où l’on devient conséquent, où l’on comprend, où l’on souffre.

Y a-t-il vraiment là de quoi être fier ?

C’est bien la peine de sevrer les pauvres innocents de leurs pures joies ! Par quoi les remplace-t-on ?

Par les enseignements maussades de la raison, de l’expérience — cette marâtre qui ne sait corriger qu’en châtiant.

Pauvre bébé, cher petit mouton