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de mourir de faim. Combien en ai-je vu qui, jadis enfans chéris de la fortune, ne croyaient pas alors pouvoir faire un meilleur usage de leurs richesses qu’en assurant le bonheur de tout ce qui les entourait ! J’en ai connu qui calculaient autrefois leurs jouissances sur le nombre des familles infortunées qu’ils arrachaient aux horreurs du besoin, et qui eux-mêmes ne peuvent trouver aujourd’hui le morceau de pain qu’ils faisaient naguères distribuer à l’indigent.

Moi-même j’ai vainement réclamé des secours auprès de ceux de qui j’avais droit d’en attendre ; je me suis adressé d’abord aux