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prix des larmes de l’orphelin, ni des sueurs du journalier. Ses grands biens ne lui avaient coûté ni un reproche, ni un seul remords. Ils étaient tous le fruit des héritages ou des bienfaits du souverain ; mais, hélas ! il était dit que toutes ces richesses s’évanouiraient comme l’ombre, et ne me laisseraient après elles que le souvenir amer d’un bonheur passé !

À la mort de mon père, le prince m’honora de ses bontés, et chercha à reconnaître les services qu’il avait rendus à la France, en réparant l’état de délabrement où son prédécesseur avait laissé les finances. Il me nomma, à vingt-quatre ans gouverneur d’une des