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homme qu’elle adorait. À l’époque de sa convalescence, il lui restait à peine assez de force pour panser ses plaies ; un pareil caractère annonçait, dans cette femme sensible, une origine plus élevée. Malgré les apparences qui semblaient avoir condamné ces deux époux à l’obscurité, il me fut impossible de prendre le change, et dès les premiers jours je perçai facilement le mystère qui voilait leur véritable condition. Lorsque nous eûmes entièrement obtenu sa confiance, Sophie et moi nous le pressâmes de nous raconter ses aventures ; après s’être beaucoup fait prier, il consentit à me satisfaire, et commença ainsi son récit.