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te joindre, et m’attacher à toi pour la vie, en cas que le ciel t’eût conservé à mes vœux ; je pris la route de ce canton, mais, nouveau malheur, tu n’y étais plus ! Thomassin lui-même, à qui j’avais confié le soin de ton enfance, venait de mourir, et personne ne pouvait plus me donner de tes nouvelles. Ce dernier coup pensa m’accabler, et si j’y survécus, c’est que l’espoir n’abandonne le malheureux que très-difficilement. Je conservai l’espérance de te retrouver, et, dans cette douce attente, je pris le parti de voyager et de visiter tous les lieux et toutes les grandes villes où je supposais pouvoir te rencontrer. Pendant trois années mes démar-