Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/174

Cette page a été validée par deux contributeurs.

je continuai ma route jusqu’à Calais, dans l’intention de mettre mon projet à exécution ; mais à l’instant où j’allais m’embarquer je fus arrêté par ordre du roi, et traîné à Paris, dans cette forteresse redoutable, qui fut si long-temps l’instrument de l’oppression et de la tyrannie des grands. Là, enfermé dans un noir cachot, sans appui, sans consolations, sans espoir de jamais revoir la lumière, je passai vingt mortelles années dans un état de langueur, voisin de la mort. Je croyais devoir y terminer ma vie, lorsqu’un jour j’entendis retentir jusqu’à mes oreilles le canon de la liberté ; j’entendis prononcer de toute part les noms sa-