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avaient, comme à tant d’autres, fourni les moyens de s’enrichir ; et, à la faveur des ténèbres épaisses qui couvrirent les premières années de la révolution, il était parvenu à ce degré d’opulence qui surprend, mais qui n’en impose jamais. Dans les premiers temps, encore tout étourdi d’un changement qu’il n’avait point lieu d’espérer, il avait conservé ce caractère de bonhommie qui peut-être eût rendu ses ridicules plus supportables ; mais lorsque la fortune l’eut comblé de tous ses dons à la fois, alors son impudence avait augmenté en proportion de ses richesses ; il était devenu méchant, fier, arrogant, dur pour le