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Lorsque nous eûmes procuré à mon père tous les secours que sa position exigeait, nous le pressâmes de nous raconter ses aventures. Cette curiosité, de ma part, était bien naturelle ; j’ignorais le nom, l’état de celui à qui je devais l’existence, pouvais-je être blâmable de réclamer avec instances les renseignemens qui m’intéressaient particulièrement ? Quand M. de P… eut réparé ses forces, il consentit à satisfaire notre impatience, en ces termes :

« Vous voyez en moi, mes chers enfans, une des plus tristes victimes de la tyrannie de l’ancien gouvernement. Quoique je doive le jour à un de ces hommes puis-