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rut aussi en danger que sa vie. La fureur se glissa dans mes veines ; j’éprouvai un moment de rage qui pensa me trahir, mais réfléchissant qu’au lieu de les sauver, j’allais peut-être hâter leur perte, j’eus la force de me contraindre : je ne laissai rien éclater de ma juste colère, ni de mon indignation. Afin de parvenir à découvrir leur complot, je pris le parti de dissimuler, mais deux jours se passèrent, sans que je pusse rien apprendre d’eux : ils me parurent au contraire moins confians et plus réservés qu’à l’ordinaire. Je fis de vains efforts pour pénétrer leurs projets, mes tentatives furent infructueuses ; je m’apperçus que je leur paraissais sus-