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duire ici avec sa fille, qui est, ma foi, gentille ; tu vas en juger par toi-même.

Cette dernière phrase me fit trembler. Je songeai aussi-tôt à mademoiselle de Stainville ; je me la représentai aux prises avec ces scélérats, et faisant envain valoir son innocence. Sans connaître celle dont il était question, je me promis bien intérieurement de la servir autant qu’il serait en mon pouvoir, et même de l’arracher, s’il m’était possible, au danger qui la menaçait. Déjà même je roulais dans ma tête le projet de la délivrer, lorsque je vis paraître Sophie elle-même et son malheureux père, les mains liées, et escortés des farouches agens du co-