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sespoir. Cependant, je me rappelai les offres de service que m’avait fait Dallainval : sa terre était éloignée, tout au plus d’une lieue de l’endroit où j’étais ; mais je n’osais m’y rendre directement, dans la crainte d’être vu de son père ; il était, comme on sait, ami intime du Comte de Stainville, et celui-ci n’eût pas manqué de découvrir ma retraite, si elle eût été à la connaissance du père de Dallainval. J’employai donc le seul parti que j’avais à prendre : je troquai mes vêtemens avec le premier villageois que je rencontrai : pour le décider à cet échange, qui devait naturellement lui paraître suspect, je lui donnai le peu d’ar-