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que vous aviez l’imprudence d’élever vos vœux jusqu’à ma fille ; en un mot, que vous aviez la témérité de brûler pour elle d’un amour violent. C’est de vous seul que je veux savoir la vérité ; je vous crois incapable de la déguiser, dût-elle vous attirer mon indignation ; Firmin, êtes-vous encore digne de mon amitié ? parlez, répondez… »

Ce discours auquel j’étais loin de m’attendre, m’étonna, et m’interdit : j’étais anéanti ; je ne savais que dire, ni comment m’excuser, lorsque monsieur de Stainville me pressa de m’expliquer. J’étais humilié, confondu. Si mon secret n’eût appartenu qu’à moi seul, si