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votre aimable maîtresse comme un enfant faible et sans caractère, qu’il était facile de faire changer ; elle me conseilla, pour obtenir sa main, d’en faire la demande au Comte, avant que son amour pour vous, n’eût acquis de nouvelles forces. Tout rempli de ce projet, je me suis rendu aujourd’hui, à cet effet, avec mon père, un des premiers, mais avant de m’expliquer ouvertement, je crus devoir profiter de la liberté qui règne à la campagne, pour avoir un entretien avec Mademoiselle, et obtenir d’elle-même l’aveu de ses sentimens. Elle m’a avoué franchement, qu’uniquement occupée de vous, elle ne pouvait être sen-