Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, I.djvu/64

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de simple intérêt : Mademoiselle, que j’adorais du plus tendre amour, ne l’a jamais payé que de la froideur la plus grande et de l’indifférence la plus parfaite. J’ai bien présumé qu’un autre plus heureux occupait dans son cœur une place que je sollicitais envain ; depuis long-temps ses soins m’avaient fait naître des soupçons ; vous savez qu’un rival se laisse difficilement abuser ; je résolus de m’en convaincre par moi-même, et de vous arracher votre secret par ruse et par adresse : je commençai par gagner la vieille Thomill, et cette femme confirma mon incertitude ; elle me dit qu’elle était assurée de votre intelligence, et me peignit