Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, I.djvu/61

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pris le sujet de ma douleur ; soit que la coquetterie l’eût rendue insensible, elle ne me répondit que par un sourire, que je crus ironique, et sans se contraindre davantage, elle continua sur le même ton ; il me fut impossible de supporter plus long-temps un pareil spectacle ; tout le poison de la jalousie se glissa dans mon cœur : je sortis de table, sous un léger prétexte, et je m’enfonçai dans le parc, en roulant dans ma tête mille projets de vengeance. Je brûlais du désir de m’enivrer du sang de la perfide, et de m’abreuver dans celui de mon rival. Je marchais à longs pas, sans pouvoir m’arrêter à aucun parti, lorsque la