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nait de faire un demi-miracle en notre faveur, pouvait fort bien en faire encore un plus grand. Ce fut cette douce espérance qui resserra les nœuds qui nous unissaient, et qui fit le charme de notre existence, jusqu’au jour, où une imprudence de ma part, pensa nous devenir funeste.

Je m’étais bien apperçu que le jeune Dallainval était devenu éperdument amoureux de Sophie, mais je n’avais jamais remarqué qu’elle répondît à ses avances, d’une manière satisfaisante. Un jour cependant, un accès de jalousie bien déplacé, faillit causer ma perte, et briser les liens qui m’unissaient à elle. Le Comte avait rassemblé tous