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de ses soins, et fait pour être son ami. J’avais alors dix-neuf ans, et j’étais parvenu à m’élever moi-même au-dessus de ma naissance ; je ne songeais plus à l’obscurité de mon origine, que pour me rappeller la distance qui existait entre le comte de Stainville et moi. Pour la diminuer, il me prit pour son secrétaire, et me confia la gestion de tous ses biens. Cette marque de confiance me flatta, d’autant plus qu’elle paraissait me rapprocher de ma chère Sophie ; elle-même fut enchantée des nouveaux témoignages d’estime que me donnait son père : il semblait que je pouvais lui parler plus librement de mon amour, et le ciel qui ve-