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porter chaque jour quelques heures d’ennui à sa société ; du reste, ma position était des plus heureuses. Je ne pouvais me dissimuler que j’étais aimé de Sophie, et quoique nous n’eussions point encore eu d’explication à cet égard, je savais à quoi m’en tenir ; d’ailleurs, il est si flatteur d’inspirer de l’intérêt à l’objet que l’on aime, que cette douce satisfaction eût suffi à mon bonheur.

Cependant une félicité parfaite ne peut être de longue durée ; d’ailleurs, Sophie était trop belle pour que ses charmes restassent long-temps ignorés : la société du Comte qui, jusqu’alors, n’avait été composée que de quelques gentil-