Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, I.djvu/40

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Sophie s’en apperçut, elle eut la bonté de m’adresser des paroles consolantes, sans pourtant rien dire qui pût laisser appercevoir qu’elle avait su lire dans mon ame. La plus grande modestie accompagnait toutes ses actions. Je ne pouvais cependant douter qu’elle ne fût instruite de mon amour ; c’est un mal que l’on cache très-difficilement ; les cœurs tendres s’attirent, s’entendent, et Sophie me répondait du mieux qu’elle pouvait, sous les dehors de l’amitié.

De son côté, monsieur de Stainville ne cessait de me donner, chaque jour, de nouveaux témoignages d’estime : il avait adouci tout ce que mon emploi pouvait avoir d’hu-