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cœur ; elle causait dans tout mon être une agitation violente, qui ne pouvait être que l’effet de l’amour. Il est à présumer que le trouble que j’éprouvais se fit ressentir jusques dans l’ame de la charmante Sophie, car l’altération de sa voix devint si grande, qu’il lui fut impossible d’exécuter entièrement le morceau qu’elle avait commencé : nous eussions eu de la peine à sortir d’embarras, sans l’arrivée subite de monsieur de Stainville, qui parut autant étonné que sa fille, des progrès que j’avais fait dans la musique, il m’en témoigna toute sa satisfaction de la manière la plus avantageuse, et pendant le reste du jour il ne cessa de