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différens maîtres que le Comte avait bien voulu me donner. Guidé par le désir de plaire, je ne pouvais manquer de réussir : l’amour est le plus savant des maîtres ; ce fut à lui que je fus redevable de tous mes succès. Déjà je dessinais joliment, et je raisonnais sur la plupart de nos auteurs, avec le ton d’assurance d’un homme vraiment instruit. J’avais déjà lu, ou plutôt parcouru, une grande partie de la bibliothèque de mon bienfaiteur ; je m’occupais aussi des talens agréables : Sophie avait un maître de piano, et j’avais toujours le soin de me trouver présent à ses leçons ; lorsqu’elle était partie, je répétais tout seul ce qu’elle avait appris,