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digne de son attention, je veux devenir savant, et lui laisser appercevoir du moins, que si je prends tant de peine à m’instruire, c’est pour l’amour d’elle. Que sait-on même ? peut-être pourrai-je, par ce moyen, parvenir à toucher son cœur ? on a vu des exemples aussi surprenans de ces sortes d’union ; l’amour ne consulte point les rangs, et Sophie ne serait point la première fille de condition, qui s’aviserait d’aimer un pauvre diable sans naissance et sans fortune.

Tout rempli de ces douces chimères, je partageai mes momens entre mes devoirs et mon instruction ; je donnai tous mes soins à l’étude, et je profitai des leçons des