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le sort, toujours injuste dans ses partages, m’avait fait naître dans une condition égale à celle de la charmante Sophie, je pourrais peut-être prétendre un jour au bonheur de lui plaire, mais la bassesse de mon extraction pose une barrière insurmontable entre elle et moi, et dans la douleur que me causaient ces réflexions, je pleurais amèrement ; cependant, je parvins à me procurer une sorte de consolation : du moins, me dis-je, si ma destinée s’oppose à mon bonheur, et m’empêche de plaire à jamais à cette fille adorable, du moins je veux obtenir son estime à force de soins et d’égards ; pour être encore plus