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que je l’accompagnasse par-tout où il allait : cette faveur fut cause de toutes mes infortunes ; ce fut elle qui décida de l’avenir ; il était dit que j’allais toucher à l’époque la plus intéressante de ma vie ; mais hélas ! qui peut parer les coups du sort, quel est le mortel qui peut prévoir ses immuables décrets !

Le Comte de Stainville avait une fille que je ne connaissais point encore, et dont j’ignorais même jusqu’à l’existence. À la mort de sa mère, le Comte l’avait confiée aux soins d’une vieille supérieure de couvent, qui même était sa parente ; cette vieille religieuse venait de rendre, à son tour, le tribut dû à la nature, et l’aimable