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et me familiariser avec l’inconstance de la fortune. Je paraissais prévoir qu’elle devait par la suite m’accabler et me caresser tour-à-tour. Le Comte de Stainville, tout en se chargeant de mon instruction, voulut aussi tirer parti de mes services et dès-lors il me destina la place de Jockey : mon pantalon de toile fut changé contre une culotte de daim, bien collante ; ma grosse veste fut troquée contre un gillet écarlate, surmonté d’un galon d’argent ; et au lieu du bonnet de laine qui couvrait mes cheveux plats et gras, on vit figurer sur ma tête un chapeau à haute forme. Ce costume semblait exiger de nouveaux sentimens et de