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cherchai un plus lucratif, et, pour parvenir à la fortune plus promptement et avec plus de certitude, je pris le parti d’embrasser la carrière dramatique. Dans mon transport sublime je résolus de forcer le public à reconnaître mon mérite. Le choix du théâtre m’embarrassait encore ; mais après un mûr examen, celui des italiens me parut le seul digne de composer avec le vrai talent. Je me mis donc aussi-tôt à l’ouvrage, et en moins de deux mois j’eus terminé un opéra en trois actes, dont le succès me parut certain. Lorsqu’il fut entièrement achevé, je goûtai le repos d’Hercule après ses longs travaux. Je me contemplai, je m’admirai