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je n’y pouvais prétendre. En effet, je plains l’homme de lettres qui est obligé de travailler pour vivre, et d’enchaîner les muses pour soutenir son existence ; non-seulement ses productions se ressentent de la stérilité de sa bourse, mais encore il est forcé de lutter contre une troupe de vampires affamés qui calculent leur fortune sur sa détresse. Les libraires furent[1] de tout temps pour l’auteur infortuné, autant de

  1. Je déclare ici que mon intention n’est point d’attaquer en général la classe des libraires ; si j’ai été forcé d’en fronder le plus grand nombre, je dois convenir aussi qu’il en est quelques-uns de probes, instruits et dignes, à tous égards, de la considération dont jouissait l’ancienne librairie ;