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tée, et qui m’offrît quelques consolations : je m’y déterminai donc sans balancer, et je la choisis de préférence, autant par goût que par nécessité.

Dès ma plus tendre jeunesse, je trouvais un plaisir indicible à rendre les diverses sensations que mon cœur éprouvait, ou à célébrer dans la romance et l’idille, la félicité champêtre. Élevé au milieu des champs et parmi ses paisibles habitans, je fus, dès mon enfance, témoin de leurs vertus et enthousiaste de leur bonheur. Le chant des bergères retentissait jusques dans mon ame, leurs mœurs et leur simplicité avaient à mes yeux un mérite nouveau ; aussi Gesner