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délicats eussent suffi pour la trahir, mais, fort heureusement, nous n’avions affaire qu’à des êtres grossiers et ignorans ; comme nous ne demandions, pour prix de nos services, que la seule nourriture, nous fûmes acceptés, et dès le jour même, nous nous départîmes nos fonctions.

Cependant, nous ne tardâmes pas à sentir que le genre d’état que nous avions adopté, n’était nullement fait pour nous. Sophie était une maladroite qui ne savait pas traire les vaches comme il fallait, qui faisait les fromages tout de travers, qui laissait mourir tous les petits poulets, faute de soin. Moi, j’étais un grand fainéant, qui me